Série de peintures réalisées à partir d’une rencontre avec les gravures sur bois de l’incunable « Hortus Sanitatis » de 1489 conservé à la Real Colegiata San Isidoro de Leon (Esp.).
Travaux entamés en 2009 et encore poursuivis conjointement à d’autres recherches.
Ces gravures d’origine médiévale de quelques centimètres carrés présentaient animaux, plantes, ou pierres curieuses dans des contextes paysagers simplifiés, stéréotypés et austères.
J’ai vidé ces représentations de toute forme de vie humaine et animale.
Ces paysages absentés, désertés, reoccupent tout l’espace du tableau mais n’ont plus qu’à offrir la ruine de leur propre peinture.
Ce projet, comme d’autres ( moins récents, ou par d’autres médiums) tourne toujours autour de la dissolution, la ruine, la disparition du motif.
Le dessin au bitume, par ses propriétés de remontée sous les couches de peinture joue le palimpseste en réapparaissant altéré par les brosses et les inondations de solvants.
Bernard Decourchelle, juin 2010